Arabie Saoudite: Autoriser les femmes à conduire est une question secondaire
Source:
Liberation Le puissant ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef bin Abdul-Aziz, a sévèrement critiqué ceux de ses concitoyens favorables à la levée de l'interdiction de conduire faite aux femmes du royaume.
Il s'est également déclaré irrité que la question ait été soulevée part un membre du Conseil de la Shura, une assemblée de dignitaires religieux. «Comprend-il les priorités?
Nous considérons cette question comme secondaire. Ce sont des sujets qui doivent être abordés en fonction de l'intérêt général et par ce que dicte l'honneur des femmes. Mais je prie tout le monde de ne pas en faire une question de principe, au risque de monter une partie de la population contre l'autre.»
En Arabie Saoudite, les droits des femmes sont plus limités que dans la plupart des autres pays arabes. Elles n'ont par exemple pas pu voter lors des premières élections nationales il y a quelques mois, elles doivent être couvertes de la tête aux pieds et accompagnées par un homme de leur famille lors de la moindre sortie. Pour les religieux les plus conservateurs, autoriser les femmes à conduire leur permettrait de se mélanger avec les hommes.
Le mois dernier, Mohammed al-Zulfa, membre du conseil de la Shura, avait proposé une levée progressive de l'interdiction, arguant qu'elle coûtait des millions de dollars au pays en frais de location de chauffeurs pour dames. Les conseil avait refusé d'étudier la question. La réponse du ministre de l'Intérieur est intervenue le jour même où au Koweït voisin, une femme était nommée ministre pour la première fois. Commentaire de Nayef bin Abdul-Aziz: «Nous devrions éviter de donner de l'écho à ce qui se passe dans les pays voisins.»
En Arabie Saoudite, les droits des femmes sont plus limités que dans la plupart des autres pays arabes. Elles n'ont par exemple pas pu voter lors des premières élections nationales il y a quelques mois, elles doivent être couvertes de la tête aux pieds et accompagnées par un homme de leur famille lors de la moindre sortie. Pour les religieux les plus conservateurs, autoriser les femmes à conduire leur permettrait de se mélanger avec les hommes.
Le mois dernier, Mohammed al-Zulfa, membre du conseil de la Shura, avait proposé une levée progressive de l'interdiction, arguant qu'elle coûtait des millions de dollars au pays en frais de location de chauffeurs pour dames. Les conseil avait refusé d'étudier la question. La réponse du ministre de l'Intérieur est intervenue le jour même où au Koweït voisin, une femme était nommée ministre pour la première fois. Commentaire de Nayef bin Abdul-Aziz: «Nous devrions éviter de donner de l'écho à ce qui se passe dans les pays voisins.»