Bénin: Nommer plus de femmes au gouvernement
"Ce serait aux yeux de la communauté internationale, la preuve manifeste de la volonté politique de traduire dans les faits, les discours sur la promotion de la femme et de réaffirmer son engagement pour cette promotion", a-t-elle poursuivi.
Célébrée cette année avec faste par plusieurs organisations de la société civile, les ministères, les institutions de la République et les médias, la journée de la femme a été l’occasion au Bénin de faire le bilan des actions menées depuis quelques années en faveur des femmes, d’analyser les impacts sur la vie de celles–ci et d’envisager les actions futures à entreprendre.
Bien que le pays ait créé, depuis une dizaine d'années, un ministère chargé de la Promotion de la femme et mis en place des structures de lutte contre la marginalisation de celle-ci, la situation de la femme béninoise n'est toujours pas des plus reluisantes.
Il existe une inégalité dans le partage du pouvoir et des responsabilités à tous les niveaux, aussi bien à l'Assemblée nationale, où elles ne sont que 9 sur les 83 députés, qu'au sein du gouvernement où elles sont 5 femmes sur 27 membres.
Une seule femme figure parmi les 9 conseillers à la Haute autorité de l'audiovisuelle et de la communication (HAAC) et deux parmi les 7 conseillers de la Cour constitutionnelle, alors qu’elles représentent 52% de la population,
Des 77 mairies au Bénin, seulement 4 sont présidées par des femmes, dont deux avaient été élues dès le début et les autres installées suite aux diverses démissions en cours de mandature.
Dans le domaine de l'éducation, deux filles sur trois seulement vont à l'école selon les dernières statistiques du ministère de l'Education. L'écart de scolarisation entre les filles et les garçons est passé de 32 points en 2003 à 18 points en 2006, alors que le taux brut de scolarisation des filles a progressé de 82,30 à 86,9%.
Dans la Fonction publique en général, il ressort qu'un peu plus d'un fonctionnaire sur quatre (26,8%, contre 25,8% en 1994) est de sexe féminin et que ces femmes se retrouvent surtout dans les catégories inférieures.
Dans le secteur primaire, qui représente la base principale de l'économie nationale, la main-d'oeuvre féminine dans l'agriculture demeure très importante.
8 mars 2008
Source: www.lemali.fr