Iran: Le Prix Simone de Beauvoir décerné aux Iraniennes
Relayé à l'étranger par de nombreux sites Internet, cette campagne trouve avant tout un écho en Iran, de Téhéran aux provinces les plus reculées. Son principe est simple. Munies de petits fascicules de sensibilisation sur les problèmes que rencontrent des femmes, les militantes font du porte-à-porte pour expliquer à leurs consoeurs comment mieux faire valoir leurs droits. La liste des inégalités dont elles sont victimes est bien longue. Selon la justice iranienne, le témoignage masculin vaut celui de deux hommes.
Pire : le témoignage de la sœur d'une épouse victime de violence conjugale est nul. Pour qu'il soit valide, il faut qu'un homme ait également assisté à la scène. Toujours selon les lois en vigueur, l'épouse désireuse de voyager à l'étranger doit demander l'autorisation de son mari. Autre aberration : un Iranien peut avoir officiellement quatre conjointes. A l'inverse, une femme ayant commis l'adultère peut être condamnée par lapidation.. .
Ce travail de longue haleine « koutcheh be koutche » (« rue après rue ») se heurte régulièrement à d'épineux obstacles. Depuis le lancement de cette campagne, des dizaines de femmes ont été intimidée, arrêtées, et interdites de sortie du territoire.. .
10 janvier 2009
Par: Delphine Minoui
Source: Le Figaro