Azerbaïdjan: Accusations contre la défenseuse des droits humains Leyla Yunus
Les ravisseurs avaient été arrêtés et jugés. L'un d’entre eux, Tavakkul Ismailov, a déclaré qu’ils avaient remis les fillettes au chef de la police en vue de leur trafic. L’Institut Azerbaïdjanais pour la Paix et la Démocratie a surveillé le procès et, dans son interview, Leyla Yunus a souligné le fait que le policier mis en cause n’avait pas été appelé à témoigner de suite et que les accusations du prévenu en détention avaient été ignorées.
Le Ministère de l’Intérieur a déclaré que les propos de Leyla Yunus constituaient un abus de liberté d’expression dans les mass médias, violant l’article 10 de la Loi des Médias, et une diffamation en vertu de l’article 23 du Code Civil d’Azerbaïdjan. Le Ministre a aussi déclaré que les propos tenus avaient causé un préjudice moral à la « réputation professionnelle de la police » et a demandé que Leyla Yunus paye une amende de 100.000 manat (l’équivalent de 100.000 euros). La comparution au tribunal aura lieu le 23 janvier 2009.
Front Line pense que les accusations faites par le Ministère de l’Intérieur contre Leyla Yunus sont infondées et sont liées à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains dans le cadre de l’Institut Azerbaïdjanais pour la Paix et la Démocratie, et particulièrement son rôle dans la surveillance des procès.
14 février 2009
Source : Front Line via AWID