Mondiale: Rama Yade a encore plaidé pour la dépénalisation de l’homosexualité

Source: 
Walf Fadjri
Secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme au ministère français des Affaires étrangères et européennes, elle était face au Conseil des droits de l'homme, cette semaine.
La représentante de la France a plaidé pour que le Conseil joue un rôle accru en faveur de la promotion et de la protection des droits des femmes. En définitive, Rama Yade estime que l'interdiction des violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre devrait, à la lecture des instruments internationaux, aller de soi. Elle a déploré le fait que plus de 80 pays dans le monde pénalisent encore l'homosexualité.
Rama Yade était hier face au Conseil des droits de l'homme qui a entamé son débat de haut niveau dans le cadre de sa principale session annuelle (du 2 au 27 mars 2009). Pendant quatre semaines, le Conseil qui se réunit dans l'enceinte rénovée de la Salle des droits de l'homme et de l'alliance des civilisations (Salle XX) du Palais des Nations à Genève, écoutera les responsables de nombreux pays. Mais le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, annoncé par l’Oni pour ce mardi après-midi, à 15 h, ne fera finalement pas le déplacement, a-t-on appris du côté de la Mission permanente du Sénégal à Genève. Il serait retenu vraisemblablement par la situation en Guinée-Bissau.

La représentante de la France a plaidé pour que le Conseil joue un rôle accru en faveur de la promotion et de la protection des droits des femmes. En définitive, Rama Yade estime que l'interdiction des violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre devrait, à la lecture des instruments internationaux, aller de soi. Elle a déploré le fait que plus de 80 pays dans le monde pénalisent encore l'homosexualité.

Concernant la préparation de la Conférence d'examen de Durban contre le racisme, Rama Yade a informé le Conseil que ’la France, en aucun cas, ne pourra accepter que la conférence soit à nouveau le prétexte à des dérives inacceptables, que des pays particuliers ou des régions du monde soient stigmatisés à cette occasion et que le principe de la liberté d'expression, fondement de la démocratie, soit remis en cause’.

Alors que le Conseil devra se pencher sur la situation en République démocratique du Congo, Rama Yade a livré son témoignage : ‘Ce que j'ai vu lors de mon déplacement en République démocratique du Congo l'an dernier est tout simplement révoltant’, a-t-elle souligné. La Secrétaire d'Etat a également estimé que la situation des droits de l'homme au Zimbabwe et au Sri Lanka devait retenir l'attention du Conseil.

3 mars 2009‎

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)

Source : Walf Fadjri