Iran: Arrestation et détention de la défenseuse des droits humains Mlle Mahboubeh Karami

La défenseuse des droits humains Mlle Mahboubeh Karami a été arrêtée le 2 mars 2010. Mahboubeh Karami est membre de la "Campagne pour un Million de Signatures », un mouvement qui vise à mettre fin aux lois discriminatoires contre les femmes en Iran. Front Line avait déjà lancé un appel concernant l'arrestation et la détention de Mahboubeh Karami le 2 avril 2009.

Informations Complémentaires

Le 2 mars 2010 vers 22h00, la maison de Mahboubeh Karami à Téhéran a été perquisitionnée par des officiers de sécurité et elle a ensuite été arrêté. Quelques-unes de ses affaires personnelles ont été confisquées lors la perquisition.

Elle est actuellement placée en cellule d'isolement dans la section 209 de la prison Evin. Aucune raison n'a encore été donnée pour cette arrestation et aucune accusation ne pèse contre elle. Cependant, suite à son arrestation, Mahboubeh Karami a téléphoné à son frère, M. Mohsen Karami et lui a dit qu'elle avait été interrogée au sujet des évènements qui ont eu lieu aux lendemains des élections présidentielles de 2009.

C'est la cinquième fois que Mahboubeh Karami est arrêtée. Le 26 mars 2009, elle avait été arrêtée avec onze autres membres de la "Campagne pour un Million de Signatures" et de Mères pour la Paix, qui s'étaient rassemblées pour rendre visite aux familles de plusieurs prisonniers de conscience et marquer le nouvel an Perse.

Lors de cette arrestation, elle avait été détenue 13 jours. En juin 2008, elle avait été arrêtée et détenue pendant 70 jours, car elle était accusée d'avoir commis des « actes contre la sécurité nationale » suite à une manifestation et, en juillet 1999, elle avait été arrêtée à deux reprises pour avoir participé à des manifestations étudiantes. Elle avait été acquittée des charges qui pesaient contre elle à chaque fois.

Front Line pense que Mahboubeh Karami est prise pour cible à cause de ses activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains, et notamment les droits des femmes et des prisonniers de conscience. Front Line est inquiète pour l'intégrité physique et psychologique de Mahboubeh Karami.