La guerre au Mali ne se limite pas à mettre fin au terrorisme ; c’est une lutte pour défendre une société tolérante et laïque.
Avant même que ne commence l’intervention française au Mali, 412 000 personnes avaient déjà quitté leurs maisons au nord du pays, fuyant la torture, les exécutions sommaires, le recrutement d’ enfants-soldats et la violence sexuelle envers les femmes aux mains des intégristes. A la fin de l’année dernière, en Algérie et dans le sud du Mali, j’ai interviewé des dizaines de maliens du nord, y compris nombre de ceux qui avaient fui récemment. Leurs témoignages confirment les horreurs que les radicaux islamistes, autoproclamés guerriers de dieu, ont fait subir à leurs communautés.