Maghreb: L’Algérie à la traîne dans la representation des femmes dans les institutions politiques au Maghreb
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Liberte-Algerie.com Le Centre d’information et de documentation sur les droits de la femme et de l’enfant (Ciddef), en collaboration avec le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem) va publier en avril prochain une étude comparative sur la représentation des femmes dans les institutions politiques au Maghreb, précisément en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Le travail est réalisé par Amine Khaled Hartani, professeur à l’Université d’Alger. Sur le plan de l’éligibilité, le bilan est qualifié de très négatif. Il est encore plus faible en Algérie. Selon un classement mondial, la Tunisie occupe le 36e rang, le Maroc est à la 94e position et l’Algérie à la120e.
Si l’offensive du mouvement féminin en Tunisie date de plusieurs décennies, chez notre voisin de l’Ouest, les associations au cours des dernières années, ont accompli une percée notable qui s’est traduite par la confection d’une liste nationale réservée aux candidatures féminines. Dans notre pays, un recul déplorable est constaté. Au lendemain de l’Indépendance, 10 députées sur 194 figuraient au sein de l’Assemblée constituante. Cela équivalait à un taux de représentativité de 5%, contre 2,5% en 1997. Actuellement, la moyenne est de 6,15%. La situation est quasi similaire dans les trois pays en ce qui concerne la présence de la gent féminine au sein des organes exécutifs. Le monopole étant détenu par les hommes, les femmes sont cantonnées à des postes ministériels symboliques ou modestes. La subsistance des archaïsmes sociaux et la montée de l’islamisme, en Algérie plus particulièrement, ont chassé les citoyennes de la sphère politique.
Le Ciddef constate que si aujourd’hui des partis pratiquent une certaine ouverture vis-à-vis du sexe faible, c’est surtout “un moyen pour ces formations de modifier leur image de marque et d’accroître le vivier des électrices”. “Les femmes recrutées dans l’appareil militant sont rarement mises en avant sur les listes électorales et se heurtent à de multiples barrières procédurales”, observe par ailleurs le centre. Considérant la parité comme un objectif lointain, il préconise des solutions alternatives, dont l’instauration du système des quotas.
par Samia Lokmane
Si l’offensive du mouvement féminin en Tunisie date de plusieurs décennies, chez notre voisin de l’Ouest, les associations au cours des dernières années, ont accompli une percée notable qui s’est traduite par la confection d’une liste nationale réservée aux candidatures féminines. Dans notre pays, un recul déplorable est constaté. Au lendemain de l’Indépendance, 10 députées sur 194 figuraient au sein de l’Assemblée constituante. Cela équivalait à un taux de représentativité de 5%, contre 2,5% en 1997. Actuellement, la moyenne est de 6,15%. La situation est quasi similaire dans les trois pays en ce qui concerne la présence de la gent féminine au sein des organes exécutifs. Le monopole étant détenu par les hommes, les femmes sont cantonnées à des postes ministériels symboliques ou modestes. La subsistance des archaïsmes sociaux et la montée de l’islamisme, en Algérie plus particulièrement, ont chassé les citoyennes de la sphère politique.
Le Ciddef constate que si aujourd’hui des partis pratiquent une certaine ouverture vis-à-vis du sexe faible, c’est surtout “un moyen pour ces formations de modifier leur image de marque et d’accroître le vivier des électrices”. “Les femmes recrutées dans l’appareil militant sont rarement mises en avant sur les listes électorales et se heurtent à de multiples barrières procédurales”, observe par ailleurs le centre. Considérant la parité comme un objectif lointain, il préconise des solutions alternatives, dont l’instauration du système des quotas.
par Samia Lokmane