Suisse: "Les musulmanes obligées de nager"
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Le Matin via IslamPluriel «Le temps des dispenses pour motifs religieux lors des cours de natation est révolu.»
Hans Georg Signer, 56 ans, responsable de la Direction des écoles de Bâle-Ville, se défend pourtant de vouloir laïciser l’école à l’extrême. Tout au contraire. «Le port du foulard pour les musulmanes ou de la kippa pour les juifs est autorisé. La burka est par contre interdite car elle empêche la communication.»
Pour clarifier la situation face à un corps enseignant déconcerté, le Département de l’instruction publique vient de sortir un fascicule de 22 pages qui unifie l’attitude à adopter face aux différentes contraintes religieuses. Un parcours plein de tact mais très ferme sur les principes: tous les cours doivent être accessibles à l’ensemble des élèves.
Mais que faire d’adolescentes dont les parents désirent respecter les principes de l’islam? «Les cours de natation depuis la sixième (11-12 ans) sont donnés séparément aux filles et aux garçons, poursuit M. Signer. Et les jeunes musulmanes peuvent entrer dans l’eau avec un survêtement. De plus, les cabines de douche sont individuelles car l’islam interdit aux filles de se montrer nues en présence d’autres filles.» Seul bémol, la Direction des écoles ne peut garantir que les cours sont toujours donnés par des femmes. «Là, nous arrivons aux limites de nos capacités», reconnaît Hans Georg Signer. Quant à la nourriture, à la cantine ou pendant les colonies de vacances, elle fait l’objet de soins attentifs. «Nous nous arrangeons pour commander à l’avance de la viande achetée dans une boucherie kascher et pour d’autres religions nous disposons aussi de plats végétariens.»
L’attitude libérale bâloise a eu pour conséquence de faire baisser les tensions entre le monde laïque, religieux et intrareligieux. Quant à Noël, il est fêté dans les écoles avec sapin et cadeaux. «Nous thématisons aussi les fêtes principales des autres religions», a ajouté le directeur, persuadé que Bâle-Ville fait oeuvre de pionnier en Suisse dans l’approche scolaire des religions.
Un bref sondage en Suisse romande nous indique que Vaud et Genève n’offrent pas de cours séparés pour cause de croyance. Les adolescentes musulmanes qui le désirent obtiendront sans difficulté une dispense des leçons de natation.
Source: Le Matin (Suisse) 17 août 2007 via Islam-pluriel.net
