Sri Lanka: L'ONU dénonce une catastrophe humanitaire dans le nord
Selon les estimations, environ 2.000 civils ont été tués et de nombreux autres blessés ces derniers mois dans les combats opposant les troupes gouvernementales aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul. L'armée a réussi à reconquérir de nombreux bastions rebelles, repoussant les Tigres dans une mince bande côtière dans le nord-est de l'île.
Les travailleurs humanitaires s'inquiètent de plus en plus pour les civils qui restent coincés dans le territoire encore aux mains des rebelles.
D'après Gordon Weiss, porte-parole des Nations unies, au moins 100.000 personnes sur une bande sableuse de moins de 14km2 entre un lagon saumâtre et l'océan.
Le général Udaya Nanayakkara, porte-parole de l'armée, assure que deux livraisons de nourriture sont effectuées quotidiennement et que des fournitures médicales y ont été envoyées mardi.
Cependant, Gordon Weiss affirme que les civils ne reçoivent qu'une partie de l'aide nécessaire et qu'ils sont exposés à un "cocktail de circonstances fatal".
"Les décès liés à un manque de nourriture sont devenus réalité", a déclaré le porte-parole de l'ONU à l'Associated Press. Fin février, neuf enfants sont morts faute de médicaments, alors qu'ils étaient atteints de maladies curables comme la pneumonie et la méningite.
4 mars 2009
Source : Asie-Pacifique
Les forces spéciales de l’armée sri-lankaise de la région de Batticaloa sont accusées d’avoir abusé sexuellement d'une fillette tamoule âgée de 14 ans en présence de sa mère. Le médecin de l’hôpital de Batticaloa qui a examiné la jeune fille a confirmé cette agression.
Les commandos des forces spéciales ont ordonné à tous les hommes de la région de se rendre au temple et ont interrogé les femmes. Plusieurs femmes tamoules auraient été violées lors de cette opération de « recherche » d’après les témoignages des voisins. Ces derniers affirment avoir entendu plusieurs cris de femmes et que les commandos les avaient retenu lorsque ces derniers ont voulu sortir de leur domicile.
Alors que le gouvernement sri-lankais se vente d’avoir libéré la population de cette région depuis juillet 2007 et instauré une démocratie, les viols, les meurtres et les enlèvements sont devenus fréquents dans la région.
02 Mars 2009
Source : Tamoulobs