Algérie: Une journée contre la violence
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El Watan Plusieurs associations féminines ont appelé hier, dans un communiqué commun, à faire du 13 juillet une journée nationale contre les violences à l’égard des femmes.
Réunies à l’occasion du quatrième anniversaire des douloureux événements d’El Haïcha, à Hassi Messaoud, au sud du pays, ces associations ont tenu à ce que l’horreur que les 39 femmes violentées, torturées, enterrées vivantes ont subie soit désormais « gravée dans la mémoire collective ».
« Insultées, brutalisées, violées, torturées, ces femmes payent au prix fort leur détermination osant chercher un travail digne si loin du cadre traditionnel. Et pendant que les victimes étaient privées de solidarité, calomniées pour légitimer l’agression, les agresseurs étaient protégés par une complaisance quasi unanime de la société et des institutions.
C’est un trou noir dans l’histoire des femmes », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné leur réunion ayant regroupé des représentants de l’AEF, de la commission nationale des femmes travailleuses de l’UGTA, de Bnet Lalla N’soumer, du Réseau Wassila, de Défense et promotion des droits des femmes, de Rafd, de Tharwa, de l’Afepec, de Rachda, de l’Appel, de SOS femmes en détresse, de Bnet El Kahina, de Vie, du Collectif des femmes du MDS, de Djazaïrouna, de Maghreb Egalité, de Femmes en communication ainsi qu’un groupe d’anciennes combattantes de l’ALN.
Les participantes à cette rencontre sont revenues sur les circonstances du premier procès de cette affaire qu’elles ont qualifié de mascarade. « Relaxés par le juge, applaudis par la salle, les bourreaux, qui ont daigné se déplacer, sont apparus comme les représentants du consensus misogyne de la société. Même le procureur a fait appel de ce déni de justice. Au second procès, si le crime immonde est enfin reconnu, les peines comme les dédommagements sont insuffisants à l’exception des condamnations par contumace. » Les associations ont rappelé que 3 victimes seulement ont osé témoigner, porter plainte et assumer la procédure « afin de faire connaître leur dignité ».
Pour elles, la solidarité du mouvement associatif à l’égard des victimes « a permis de faire de leur combat une dénonciation de toutes les violences qui fleurissent, de la précarité sociale et se nourrissent du discours rétrograde qui continue de faire des femmes des boucs émissaires des frustrations de la société ». Devant cet état de fait, les associations ont appelé la société civile à graver la date du 13 juillet dans la mémoire collective « pour qu’il n’y ait plus de silence complice, de laxisme institutionnel et pour que des peines exemplaires viennent construire une nouvelle attitude de la société faite de condamnation des actes indignes ».
A signaler qu’il y a une semaine, une réunion des représentantes de quelques associations de femmes a eu lieu à l’occasion de la projection d’un documentaire sur les événements d’El Haïcha, organisée par Rachda, présidée par Mme Sator. Celle-ci a appelé les autres organisations à se mobiliaser autour de cette affaire et à poursuivre la solidarité à l’égard des victimes.
Salima Tlemçani
Edition du 17 juillet 2005
C’est un trou noir dans l’histoire des femmes », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné leur réunion ayant regroupé des représentants de l’AEF, de la commission nationale des femmes travailleuses de l’UGTA, de Bnet Lalla N’soumer, du Réseau Wassila, de Défense et promotion des droits des femmes, de Rafd, de Tharwa, de l’Afepec, de Rachda, de l’Appel, de SOS femmes en détresse, de Bnet El Kahina, de Vie, du Collectif des femmes du MDS, de Djazaïrouna, de Maghreb Egalité, de Femmes en communication ainsi qu’un groupe d’anciennes combattantes de l’ALN.
Les participantes à cette rencontre sont revenues sur les circonstances du premier procès de cette affaire qu’elles ont qualifié de mascarade. « Relaxés par le juge, applaudis par la salle, les bourreaux, qui ont daigné se déplacer, sont apparus comme les représentants du consensus misogyne de la société. Même le procureur a fait appel de ce déni de justice. Au second procès, si le crime immonde est enfin reconnu, les peines comme les dédommagements sont insuffisants à l’exception des condamnations par contumace. » Les associations ont rappelé que 3 victimes seulement ont osé témoigner, porter plainte et assumer la procédure « afin de faire connaître leur dignité ».
Pour elles, la solidarité du mouvement associatif à l’égard des victimes « a permis de faire de leur combat une dénonciation de toutes les violences qui fleurissent, de la précarité sociale et se nourrissent du discours rétrograde qui continue de faire des femmes des boucs émissaires des frustrations de la société ». Devant cet état de fait, les associations ont appelé la société civile à graver la date du 13 juillet dans la mémoire collective « pour qu’il n’y ait plus de silence complice, de laxisme institutionnel et pour que des peines exemplaires viennent construire une nouvelle attitude de la société faite de condamnation des actes indignes ».
A signaler qu’il y a une semaine, une réunion des représentantes de quelques associations de femmes a eu lieu à l’occasion de la projection d’un documentaire sur les événements d’El Haïcha, organisée par Rachda, présidée par Mme Sator. Celle-ci a appelé les autres organisations à se mobiliaser autour de cette affaire et à poursuivre la solidarité à l’égard des victimes.
Salima Tlemçani
Edition du 17 juillet 2005
Submitted on Втр, 07/19/2005 - 23:00