Mise à jour: Maroc: Ni Putes Ni Soumises interdite au Maroc
Les raisons : une démarche qui « ne correspond pas à l’approche adaptée au Maroc pour le traitement des questions en relation avec le statut de la femme », justifie le texte. « Surprise » par cette décision, Siham Habchi, présidente de NPNS, mets en cause, sans les citer, des associations féministes « archaïques » qui auraient exercé des pressions sur les autorités marocaines pour fait interdire « La Baghiya La Khaniaâ » (traduction littérale du nom de l’association). « Je pense donc que derrière cette décision du ministère de l’Intérieur, il y a des associations féministes pétries dans leur archaïsme et trop occupées dans la gestion de leurs propres privilèges », a-t-elle déclaré à Aujourd’hui le Maroc dans une interview publiée mardi.
« Je n’ai jamais vu ça, c’est inacceptable »
Jointe par Afrik, Rabea Naciri, présidente de l’Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM), basée à Rabat, trouve « incroyable » que le ministère de l’Intérieur marocain « interdise une demande par anticipation », dénonçant un « abus de pouvoir ». « Je n’ai jamais vu ça, c’est inacceptable », s’est-elle offusquée, rappelant que « toute association a le droit d’exister, selon les lois en vigueur au Maroc ». Même son de cloche du côté de la Ligue Démocratique pour les Droits des Femmes (LDDF), dont la présidente Fouzia Assouli, jointe elle aussi par Afrik, condamne une décision « remettant en cause la Constitution » marocaine. Sur le fond, en revanche, elle estime que l’association aurait gagné à adapter l’appellation Ni Putes Ni Soumises aux « spécificités » du pays, jugée « un peu provocante ».
De même, elle pense qu’il aurait été plus judicieux que l’association intervienne sous forme de « partenariat » avec des organisations locales « qui connaissent le terrain et savent comment faire évoluer les choses », plutôt que d’ouvrir sa propre antenne. Siham Habchi n’a pas dit son denier mot. La militante a pris l’avion jeudi pour Marrakech. Elle doit rejoindre le rallye automobile 4L Trophy (qui se tient jusqu’au 1er mars), où l’ouverture du bureau NPNS Maroc devait être annoncée le 19 février par deux jeunes polytechniciennes marocaines. C’est pour elle l’occasion parler du cas Shahrazad Belayni, une jeune fille brûlée vive en 2005, en région parisienne, par son ami pour avoir refuser de l’épouser. Vice-présidente du mouvement, cette binationale franco-marocaine est devenue le symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
11 Mar 2009
Source : Maghreb Observateur
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