Nouvelles

10/1/2012

Le 26 décembre 2011, la Syrie a connu sa journée la plus meurtrière depuis la mi-mars. Cent morts civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Le 29, malgré la présence dans le pays d'observateurs de la Ligue arabe, les forces de sécurité ont lancé des bombes à clous sur la foule rassemblée place de la Grande-Mosquée, à Douma. Le 31 décembre, plusieurs centaines de milliers de personnes ont pris à nouveau la rue dans tout le pays. Il y a eu plusieurs dizaines de morts. Il faut voir, sur les films amateurs d'Internet, les manifestants crier ensemble face aux soldats.

10/1/2012

Les visages sont graves au collectif féministe Libanais Nasawiya tandis que les histoires de harcèlements sexuel verbaux et physiques défilent, et que le viol et le meurtre perpétrés sur Myriam Achkar fait la une des journaux.

« L’heure est venue de faire quelque chose, cette situation ne peut plus durer », déclare Farah, activiste des droits de la femme de longue date et membre du collectif.

5/1/2012

Le long d’un printemps qui semblait fleurir bon la révolution, les femmes arabes ont nourri des espoirs et rêvé de changements. Elles ont parfois réussi à appeler publiquement de leurs vœux la fin des régimes corrompus et l’avènement de la démocratie. Hélas ! Si la rébellion arabe a témoigné parfois d’une présence féminine importante, comme en Tunisie, elle est restée ostensiblement masculine au Yémen et en Libye, voire en Egypte. Les images de certaines manifestantes voilées de pied en cap laissaient perplexe sur les intentions «révolutionnaires» de leurs auteures pendant que les instances et conseils révolutionnaires se succédaient en alignant les cravates et les barbes. D’autres signes devaient nous alerter sur ces soulèvements en passe de laisser les femmes sur le quai. Dans les manifestations, peu de revendications féministes ou de slogans pour l’égalité, pas de programme réclamant un changement significatif de la condition des femmes. Même les Tunisiennes, les plus actives dans le soulèvement contre Ben Ali, ont été éliminées de la course au pouvoir. Le gouvernement Kaïd Sebssi concédait un seul portefeuille important aux femmes, aucun parti n’était présidé par une figure féminine en vue et, sur les 1 700 listes candidates à la Constituante, on comptait juste 7% de femmes têtes de listes.

15/12/2011

Depuis plus de dix ans, les femmes maliennes attendent l’adoption d’un Code de la famille pour que leurs droits fondamentaux soient respectés. Or, le 2 décembre 2011, l’Assemblée nationale malienne a adopté un texte qui, au contraire, perpétue les discriminations.

15/12/2011

Sami Madhi, un Afghan de 27 ans, a décidé que les choses devaient changer dans son pays. Il a créé une émission de télévision où les femmes peuvent parler en toute liberté de la violence dont elles sont victimes: de leur mari qui les frappe, de leur père qui les marie à l'âge de 10 ans ou du silence de la société qui ne fait rien pour les aider. L'émission fait fureur. Au moment où le procès Shafia se déroule à Kingston, notre journaliste Michèle Ouimet et notre photographe Ivanoh Demers se sont rendus à Kaboul.

13/12/2011

Les nouvelles de Tunisie, de Lybie, du Maroc, d’Egypte , du Moyen-Orient de façon générale sont bien inquiétantes et assombrissent lourdement le climat politique.

A la lame de fond démocratique et l’euphorie des premiers mois de l’année 2011 succède aujourd’hui la perspective d’une gouvernance islamiste dont les effets néfastes et dévastateurs sont largement sous estimés voire sciemment passés sous silence.

6/12/2011

Depuis le 30 novembre 2011, les femmes émiraties peuvent transmettre leur nationalité à leurs enfants issus d’un mariage mixte. Une première dans un pays arabe du Golfe.

Joli cadeau qu’offre par décret présidentiel Khalifa ben Zayed el-Nahyane aux femmes de son pays, à l’occasion du 40e anniversaire de la création des Émirats arabes unis. Bel exemple d’une volonté d’évoluer, dans un monde arabe où la femme n’est toujours pas l’égale de l’homme, mais encore mise sous tutelle, voire infantilisée.

6/12/2011

Elle parle à voix basse, chuchotant presque, d’un timbre fluet. Mais, derrière cette timidité, se loge une volonté farouche. Celle d’une jeune fille qui pose nue pour affirmer sa liberté, les yeux plantés dans l’objectif, et publie ensuite sa photo sur Internet, provoquant un gigantesque scandale chez les Egyptiens. « Je ne regrette rien, affirme Aliaa el-Mahdy. Ce ne sont pas les menaces de mort qui me feront changer d’avis, au contraire… » Du haut de ses 20 ans, la jeune étudiante veut changer le monde, propager la révolution et faire sauter les tabous, à commencer par ceux du machisme et du conservatisme écrasants qui pèsent sur l’Egypte. Cette image en noir et blanc montre Aliaa debout, en bas et en ballerines rehaussées de rouge, une fleur dans les cheveux. La jeune femme dénudée regarde le spectateur droit dans les yeux, comme l’« Olympia » de Manet qui scandalisa la France il y a plus d’un siècle.

15/11/2011

Suite aux actes de violence et de violation des libertés individuelles qui ont eu lieu dans certaines écoles, instituts et facultés et au cours desquels certaines étudiantes et professeures ont été menacées dans leur intégrité physique et morale car leur tenue vestimentaire n’aurait pas  été «  au goût » des auteurs de ces violences, l’Association des femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD) exprime sa totale désapprobation et condamne ces actes contraires aux principes de la République et des libertés publiques et individuelles qu’elle garantit.