Bangladesh: Attaques perpétrées contre les Ahmadiyyas (Qadianis): Violation du droit à la liberté du culte

Depuis ces derniers mois la communauté Ahmadiyya du Bangladesh a vu plusieurs de ses membres et ses mosquées faire l’objet d’attaques répétées dans plusieurs endroits différents.
Les deux événements les plus récents ont eu lieu à Dhaka la capitale du Bangladesh les 21 novembre et 5 décembre 2003. Lors de ces incidents une foule composée d’un millier d’individus encouragés par Moulana Mahmudul Hasan Momtaji, leader du Mouvement Khatme Nabuwat (Khatme Nabuwat Movement) ainsi que Moulana Azizul Huq du Islami Oikkyo Jote ont attaqué une mosquée Ahmadiyya située à Nakhalpara. Au cours d’incidents précédents, des groupes brandissant des bannières au nom du « Comité de Coordination du Mouvement Khatme Nabuwat » (Khatme Nabuwat Movement Coordination Committee) ont attaqué des mosquées situées a Jessore, Kushita, Jheniadah et Jamalpur.

Le 5 décembre au cours d’une manifestation de haine les groupes de fanatiques anti- Ahmadiyya dont la majorité portait des bannières au nom du Mouvement Khatme Nabuwat et d’une organisation appelée « Jaish-e-Mustaf », ont lancé un ultimatum d’une semaine au Gouvernement pour que celui-ci déclare les Ahmadiyyas non-musulmans. Ils ont également menacé de brûler ou de s’emparer de la mosquée Ahmadiyya en jurant de paralyser tout le pays si leur demande n’était pas satisfaite.

Le 29 novembre 2003, Moulana Azizul Huq, leader de la branche du Islamic Oikyo Jote (IOJ), une coalition alliée au gouvernement actuel a rencontré le Premier Ministre Khaleda Zia lui demandant de déclarer les Ahmaddiyas non- musulmans.

Selon les informations rapportées par la presse le Premier Ministre aurait assuré Moulana Huq qu’elle «prendrait acte de sa demande ». Il est clair que ce genre de réponse ne mènera pas vers une situation d’apaisement et encourage de manière tacite l’utilisation de la violence.
Source: 
ASK